Mémoires de la Mine - Espace géographique - France : Gardanne

Monographie due à Xavier Daumalin, fils de Claude Daumalin ingénieur à Gardanne (P57) décédé.

L’histoire de la mine de Provence est différente de celles des autres mines. Les hommes d’ici ont eu des raisons particulières de croire à l’avenir de leur exploitation et ils y ont mis tant d’énergies pour remodeler les puits, battre des records de productivité qu’on peut et on doit comprendre l’amertume qui s’est abattue sur le site quand la fermeture s’est révélée inéluctable, puis accélérée. La fermeture précoce est le résultat de la stabilisation des prix pétroliers et de la volonté politique d’en finir avec le déficit des Charbonnages alourdi par la charge du financement du système de retraite particulier... Lire et réagir.

Cette monographie est due à Xavier Daumalin, fils de Claude Daumalin ingénieur à Gardanne (P57) que j'ai connu lorsque je travaillais chez Sabès, fournisseur de matériels de mines - bacs de convoyeurs blindés, étançons à friction et hydrauliques et éléments de soutènement marchant (avec Marrel) équipant les longues tailles avec abatage par rabots. Lors de mon stage "porion" à Gardanne durant l'été 1959, la modernisation qu'évoque Xavier Daumalin venait juste de commencer. Je travaillais dans une taille à "Grande Mine" de pendage 25° exploitée par chambres et piliers remblayés. On exploitait d'abord - au marteau piqueur - une chambre en descendant et en élargissant un montage de part et d'autre, équipé de couloirs en tôle galvanisée; la chambre devait faire 9m (3m de montage et 3m de chaque côté). Une fois finie on passait à la chambre suivante dont le montage avait été fait, en laissant un pilier de 9m. La chambre finie était alors remblayée hydrauliquement. Quand tout le panneau avait été exploité, on reprenait les piliers successivement de la même manière.